94. Le grand Arcane, pourquoi nulle chair ne peut être sauvée, si une Nouvelle Eglise n’est instaurée par le Seigneur, est celui-ci: Tant que le Dragon avec sa troupe reste dans le Monde des Esprits, où il a été précipité du Ciel, aucun Divin Vrai uni au Divin Bien ne peut parvenir du Seigneur aux hommes de la terre, sans être annihilé ou perverti, d’où il résulte qu’il n’y a pas salvation; c’est là ce qui est entendu dans l’Apocalypse par ces paroles: «Et précipité fut le Dragon en la terre, et ses Anges avec lui furent précipités: Malheur à ceux qui habitent la terre et la mer, parce qu’est descendu le Diable vers eux, ayant une colère grande! Et il poursuivit la Femme qui avait enfanté le fils.» (Apocalypse 12:9, 12-13). Mais après que le Dragon eut été jeté dans l’enfer, (Apocalypse 20:10, (Jean vit un Ciel nouveau et une Terre nouvelle, et il vit la Ville Sainte, Jérusalem Nouvelle, descendant de Dieu, du Ciel, (Apocalypse 21:1-2) et suivants. Voir plus haut, N° 87, ce que c’est que le Dragon, et quels sont les Dragons.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #20
20. Qu’il y ait entre les Catholiques-Romains et les Protestants sur ces quatre Articles une telle Conformité, qu’à peine existe-t-il une différence de quelque importance, excepté que les premiers ont conjoint la foi et la charité et que les seconds les ont séparées, c’est ce qui a été à peine connu de quelqu’un, et même tellement ignoré, que les Doctes vont être eux-mêmes surpris de l’énonciation de ce fait: la raison de cette ignorance, c’est que les Catholiques-Romains s’adressent à Dieu notre Sauveur, rarement mais à sa place au Pape comme vicaire, et aussi aux Saints; de là ils ont tenu profondément assoupis leurs dogmes sur l’Imputation du Mérite du Christ et sur la Justification par la foi; que cette imputation et cette justification soient cependant au nombre des dogmes reçus et reconnus par eux, c’est ce qu’on voit clairement par les Décrets du Concile de Trente, rapportés ci-dessus, Nos. 3, 4, 5, 6, 7, 8, et confirmés par le Pape Pie IV, N° 2; et, si on les compare avec les dogmes tirés de la Confession d’Augsbourg, et rapportés d’après la Formule de Concorde, Nos. 9, 10, 11, 12, on peut voir que les différences qui existent sont plutôt verbales que réelles. Les Docteurs de l’Eglise, en les lisant et en les conférant, peuvent voir, il est vrai, qu’ils sont conformes, mais non toutefois avec une pleine évidence; or, afin que ceux-ci, et ceux qui sont moins Doctes, et aussi les Laïques, voient cette conformité, quelques éclaircissements seront ajoutés dans ce qui suit:


