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Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #84

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84. Dans Matthieu on lit ces paroles:

« Alors le Fils de l’homme dira aux Boucs qui, seront à gauche: Allez loin de Moi, car j’ai eu faim, et vous ne M’avez pas donné à manger; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas abreuvé; j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli; nu, et vous ne m’avez pas vêtu; malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité; et ceux-ci s’en iront dans la peine éternelle. » (Matthieu 25:41-43, 46)

Qu’ici par les Boucs et par les Brebis il n’en soit pas entendu d’autres que ceux qui sont désignés dans Daniel par le Bouc et par le Bélier, cela est bien évident; que par les Boucs. il soit entendu ceux qui sont dans la foi justifiante d’aujourd’hui, on le voit en ce que pour les Brebis il y a énumération des œuvres de la charité, et qu’il est dit qu’elles les ont faites, et que pour les Boucs il y a énumération des mêmes Œuvres de la charité, et qu’il est dit qu’ils ne les ont pas faites, et que c’est pour cette raison qu’ils sont damnés; en effet, chez ceux qui sont dans la foi justifiante d’aujourd’hui, il y a omission des œuvres, parce qu’ils nient qu’il y ait en elles quelque chose du Salut et de l’Eglise; quand la charité est ainsi écartée, les bonnes œuvres, qui appartiennent à la charité, s’échappent du mental, et s’en effacent tellement, qu’elles ne viennent plus jamais en souvenir, ou qu’on ne fait plus aucun effort pour se les rappeler d’après la Loi du décalogue. Une règle commune de la religion, c’est que, autant quelqu’un ne veut pas les biens et par suite ne les fait pas, autant il veut les maux et par suite les fait; et qu’aussi, vice versa, autant quelqu’un ne veut pas les maux et par suite ne les fait pas, autant il veut les biens et par suite les fait; ceux-ci sont les Brebis, et ceux-là les Boucs. Si tous les méchants avaient été désignés dans ce passage par les Boucs, il y aurait eu énumération, non pas des œuvres de la charité qu’ils n’ont pas faites, mais des maux qu’ils ont faits.

  
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Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #113

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113. Aux explications qui précèdent, il sera ajouté cette observation: il est dit dans l’Eglise, que personne ne peut accomplir la loi, et que cela est d’autant plus impossible, que celui qui prévarique contre un seul des préceptes du Décalogue, prévarique contre tous; mais cette formule de langage ne signifie pas ce qu’elle semble signifier; car voici comment elle doit être entendue: celui qui de propos déterminé ou par confirmation agit contre un seul précepte, agit contre tous les autres, parce que agir de propos déterminé ou par confirmation, c’est nier absolument que ce soit un péché d’agir ainsi, et celui qui nie que ce soit un péché considéré comme de peu d’importance d’agir contre tous les autres préceptes: qui ne sait que celui qui est fornicateur n’est pas pour cela homicide, voleur, faux témoin, ni ne veut l’être? Mais celui qui est adultère de propos déterminé et par confirmation considère comme de peu d’importance tout ce qui est défendu par la religion, ainsi les homicides, les vols et les faux témoignages, et s’il s’en abstient, ce n’est pas parce que ce sont des péchés, mais parce qu’il craint la loi et le déshonneur: il en est de même si quelqu’un de propos déterminé ou par confirmation agit contre un autre précepte du Décalogue, il agit aussi contre tous les autres, parce qu’il ne considère aucune chose comme péché. il en est de même chez ceux qui sont dans le bien par le Seigneur; si ceux-ci par la Volonté et l’Entendement, ou de propos déterminé et par confirmation, s’abstiennent d’un seul mal, parce que c’est un péché, ils s’abstiennent de tous, et à plus forte raison s’ils s’abstiennent de plusieurs maux: en effet, dès qu’un homme, de propos déterminé ou par confirmation, s’abstient de quelque mal par ce que c’est un péché, il est tenu par le Seigneur dans le propos déterminé de s’abstenir de tous les autres; c’est pourquoi, si, par ignorance ou parce que quelque convoitise du corps a le dessus, il fait le mal, ce mal néanmoins ne lui est point imputé, parce qu’il ne se l’est pas proposé, et qu’il ne le confirme pas chez lui. L’homme vient dans ce propos déterminé, s’il s’examine une ou deux fois par an, et s’il se repent du mal qu’il découvre chez lui; il en est tout autrement de celui qui ne s’examine jamais. Je puis confirmer cela par la relation suivante: Dans le Monde Spirituel, j’ai rencontré plusieurs Esprits qui dans le Monde naturel avaient vécu de même que d’autres, s’habillant avec luxe, se nourrissant avec recherche, trafiquant comme d’autres avec profit, fréquentant les spectacles, plaisantant sur des sujets amoureux comme d’après un désir libidineux, et faisant plusieurs autres actions semblables; et cependant les Anges considéraient ces actions chez les uns comme maux de péché, et chez les autres ils ne les imputaient pas comme maux, et ils déclaraient ceux-ci innocents, et ceux-là coupables: interrogés pourquoi ils décidaient ainsi, puisque les actions étaient pareilles, ils répondaient qu’ils les examinent tous d’après le propos déterminé, l’intention ou la fin, et par là les distinguent, et que c’est pour cela qu’eux-mêmes excusent ou condamnent ceux que la fin excuse ou condamne, parce que la fin du bien est chez tous dans le Ciel, et la fin du mal chez tous dans l’enfer. D’après cela on voit maintenant qui est celui à qui le péché est imputé, et qui est celui à qui il n’est pas imputé.

  
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