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Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #113

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113. Aux explications qui précèdent, il sera ajouté cette observation: il est dit dans l’Eglise, que personne ne peut accomplir la loi, et que cela est d’autant plus impossible, que celui qui prévarique contre un seul des préceptes du Décalogue, prévarique contre tous; mais cette formule de langage ne signifie pas ce qu’elle semble signifier; car voici comment elle doit être entendue: celui qui de propos déterminé ou par confirmation agit contre un seul précepte, agit contre tous les autres, parce que agir de propos déterminé ou par confirmation, c’est nier absolument que ce soit un péché d’agir ainsi, et celui qui nie que ce soit un péché considéré comme de peu d’importance d’agir contre tous les autres préceptes: qui ne sait que celui qui est fornicateur n’est pas pour cela homicide, voleur, faux témoin, ni ne veut l’être? Mais celui qui est adultère de propos déterminé et par confirmation considère comme de peu d’importance tout ce qui est défendu par la religion, ainsi les homicides, les vols et les faux témoignages, et s’il s’en abstient, ce n’est pas parce que ce sont des péchés, mais parce qu’il craint la loi et le déshonneur: il en est de même si quelqu’un de propos déterminé ou par confirmation agit contre un autre précepte du Décalogue, il agit aussi contre tous les autres, parce qu’il ne considère aucune chose comme péché. il en est de même chez ceux qui sont dans le bien par le Seigneur; si ceux-ci par la Volonté et l’Entendement, ou de propos déterminé et par confirmation, s’abstiennent d’un seul mal, parce que c’est un péché, ils s’abstiennent de tous, et à plus forte raison s’ils s’abstiennent de plusieurs maux: en effet, dès qu’un homme, de propos déterminé ou par confirmation, s’abstient de quelque mal par ce que c’est un péché, il est tenu par le Seigneur dans le propos déterminé de s’abstenir de tous les autres; c’est pourquoi, si, par ignorance ou parce que quelque convoitise du corps a le dessus, il fait le mal, ce mal néanmoins ne lui est point imputé, parce qu’il ne se l’est pas proposé, et qu’il ne le confirme pas chez lui. L’homme vient dans ce propos déterminé, s’il s’examine une ou deux fois par an, et s’il se repent du mal qu’il découvre chez lui; il en est tout autrement de celui qui ne s’examine jamais. Je puis confirmer cela par la relation suivante: Dans le Monde Spirituel, j’ai rencontré plusieurs Esprits qui dans le Monde naturel avaient vécu de même que d’autres, s’habillant avec luxe, se nourrissant avec recherche, trafiquant comme d’autres avec profit, fréquentant les spectacles, plaisantant sur des sujets amoureux comme d’après un désir libidineux, et faisant plusieurs autres actions semblables; et cependant les Anges considéraient ces actions chez les uns comme maux de péché, et chez les autres ils ne les imputaient pas comme maux, et ils déclaraient ceux-ci innocents, et ceux-là coupables: interrogés pourquoi ils décidaient ainsi, puisque les actions étaient pareilles, ils répondaient qu’ils les examinent tous d’après le propos déterminé, l’intention ou la fin, et par là les distinguent, et que c’est pour cela qu’eux-mêmes excusent ou condamnent ceux que la fin excuse ou condamne, parce que la fin du bien est chez tous dans le Ciel, et la fin du mal chez tous dans l’enfer. D’après cela on voit maintenant qui est celui à qui le péché est imputé, et qui est celui à qui il n’est pas imputé.

  
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Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #7

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7. LES DOCTRINAUX ET LES CATHOLIQUES-ROMAINS SUR LA JUSTIFICATION, TIRES DES DECRETS DU CONCILE DE TRENTE, SONT EN SOMME ET EN SERIE TELS QU’IL SUIT. Le péché d’Adam a été transmis à tout le Genre humain; de là son état, et par suite celui de tous les hommes, a été perverti et éloigné de Dieu et ainsi ils sont devenus ennemis et enfants de colère; c’est pourquoi Dieu le Père par sa grâce a envoyé son Fils, afin qu’il réconciliât, qu’il expiât qu’il fit propitiation, qu’il satisfit, et par conséquent rachetât, et que par là il fut fait Justice. Le Christ a achevé et accompli tout cela, en s’offrant à Dieu le Père en sacrifice sur le bois de la croix, ainsi par sa passion et par son sang. Le Christ Seul a mérité, et son mérite est imputé d’après la grâce par Dieu le Père au moyen de l’Esprit Saint, à l’homme qui le reçoit, il lui est attribué, appliqué, et il est transféré en lui; et le péché d’Adam est ainsi éloigné de l’homme; toutefois il reste en lui une concupiscence qui l’excite à pécher. La Justification est la rémission des péchés, et par suite il se fait une innovation de l’homme intérieur, d’où l’homme d’ennemi devient ami, et d’enfant de colère devient enfant de grâce; et ainsi il se fait une union avec le Christ, et le rené devient membre vivant dans le corps du Christ.

  
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