40. Si les Dogmes de l’Eglise d’aujourd’hui, qui sont fondés sur l’idée de trois Dieux, tirée de la doctrine de Trinité de Personnes entendue selon le sens qu’elle présente, paraissent erronés, après qu’on a remplacé cette idée par celle d’un seul Dieu en Qui est la Divine trinité, c’est parce que ce qui est erroné ne peut pas être vu auparavant; en effet, il en est de cela comme d’un homme qui pendant la nuit à la lumière de quelques étoiles voit diverses choses, surtout des simulacres, et les prend pour des hommes vivants, ou qui dans son lit au crépuscule avant le lever du soleil voit dans l’air des espèces de fantômes et les prend pour des Anges, ou qui dans une folle lumière de fantaisie voit plusieurs choses les prend pour des êtres réels; on sait que de tels sujets ne se montrent pas et ne sont pas perçus tels qu’ils sont en eux-mêmes, avant que l’homme ne parvienne dans lumière du jour, c’est-à-dire, dans la lumière de l’entendement bien éveillé. Il en est de même des choses spirituelles de l’Eglise, qui ont été perçues et aussi confirmées d’une manière erronée et fausse; elles sont mises en évidence, quand les vrais mêmes sont dans leur lumière qui est la lumière du Ciel. Quel est l’homme qui ne puisse comprendre que tous dogmes fondés sur l’idée de trois Dieux sont par l’intérieur erroné et faux? Il est dit par l’intérieur parce que l’idée de Dieu entre dans tout ce qui concerne l’Eglise, la Religion et le Culte; or, les choses Théologique résident dans les mentaux humains au-dessus de toutes les autres, et là dans les suprêmes est l’idée de Dieu; si donc cette idée est fausse, toutes celles qui suivent tirent du principe d’où elles découlent qu’elles sont fausses ou falsifiées: en effet, le suprême, qui est aussi l’intime, constitue l’Essence même des choses qui suivent et l’Essence, de même que l’âme, les forme en un corps à son image, et quand dans sa descente elle tombe sur des vrais, elles les infecte de sa tâche et de son erreur. L’idée de Trois Dieux dans les choses Théologiques peut être comparée à une maladie inhérente au cœur et au poumon, dans laquelle le malade croit être sain, parce que le Médecin qui ne la connait pas le lui persuade; mais quand le médecin la connait et que néanmoins il lui persuade qu’il est sain, il doit avec raison être taxé d’une malignité outre mesure.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #73
73. Que dans Matthieu, Chap. 24, dans Marc, Chap. 13, et dans Luc, Chap. 21, où sont rapportées des choses semblables, ce ne soit pas une description de la destruction du Temple et de Jérusalem, mais que ce soit une prédiction des changements d’état successifs de l’Eglise Chrétienne dans leur ordre jusqu’à son dernier état quand arrive la fin, on le verra dans l’ouvrage même, où ces chapitres seront expliqués: et, en attendant, on peut le voir d’après ces paroles dans les mêmes Evangélistes:
«Alors apparaitra le signe du Fils de l’homme, et alors se lamenteront toutes les Tribus de la terre; et elles verront le Fils de l’homme venant dans les nuées du ciel avec puissance et gloire: et il enverra ses Anges avec grande voix de trompette, et ils rassembleront ses Elus depuis les extrémités des Cieux jusqu’à leurs extrémités. » (Matthieu 24:30-31; Marc 13:26-27; Luc 21:27)
Que ces choses n’aient été ni vues ni entendues à Jérusalem quand cette ville a été détruite, et qu’aujourd’hui l’on croie qu’elles doivent arriver au temps du Jugement dernier, cela est connu. On lit aussi des choses semblables dans l’Apocalypse, dans laquelle, depuis le commencement jusqu’à la fin, il ne s’agit que du dernier état de l’Eglise; là se trouvent ces paroles:
« Voici, Jésus-Christ vient dans les nuées, et se lamenteront sur Lui toutes les tribus de la terre. » (Apocalypse 1:5, 7).
Lesquelles ont été expliquées mot à mot dans L’Apocalypse Révélée 24-28; et l’on y voit, numéros 27, 348, 349, ce qui est signifié par les Tribus de la terre et par leurs lamentations.


