107. Cependant cette foi aujourd’hui chez les Catholiques-Romains a été tellement oblitérée, qu’à peine en savent-ils un iota, non pas qu’elle ait été réprouvée par quelque Décret des Papes, mais parce qu’elle a été cachée par les Externes du culte, qui sont, en général, l’Adoration du Vicaire du Christ, l’invocation des Saints, la Vénération des images, et en outre toutes les choses qui, regardées comme saintes, affectent les sens, telles que les Messes dans une langue qui n’est pas comprise, les Vêtements, le Luminaire, l’Encens, les Pompes des processions, puis les Mystères sur l’Eucharistie; par ces choses et plusieurs autres semblables, la Foi justifiante par l’Imputation du mérite du Christ, quoique établie dès le principe dans l’Eglise Romaine, a été é1oignée des regards et retirée de la mémoire, comme une chose enfoncée en terre et recouverte d’une pierre, près de laquelle des moines sont placés en sentinelle, de peur que cette foi ne soit déterrée et rappelée; car si elle était rappelée, la foi dans le ponvoir surnaturel des Ecclésiastiques de remettre les péchés, et par conséquent de justifier, de sanctifier et de sauver, s’évanouirait, et en même temps leur sainteté, leur suprématie et leurs riches profits.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #108
108. Les causes, qui font que les Catholiques-Romains peuvent être introduits, plus facilement que les Réformés, dans la Nouvelle Jérusalem, c’est-à-dire, dans la Nouvelle Eglise, sont au nombre de trois: la première, c’est que la Foi de la justification par l’imputation du mérite du Christ, foi qui est erronée et ne peut exister en même temps que la foi de la Nouvelle Eglise, N°s 102, 103, 104, est oblitérée chez eux, et même doit l’être tout à fait, tandis qu’elle est comme gravée chez les Réformés, parce qu’elle est la foi principale de leur Eglise. La seconde, c’est que l’idée de la Divine Majesté dans l’Humain du Seigneur est plus chez les Catholiques-Romains que chez les Réformés, comme on le voit clairement par la très-sainte vénération des Hosties. La troisième, c’est que chez les Catholiques-Romains, la Charité, les Bonnes œuvres, la Pénitence, l’étude d’une nouvelle vie, sont les Essentiels du salut, et que ces choses sont aussi les Essentiels de la Nouvelle Eglise, tandis qu’il en est autrement chez les Réformés qui se sont confirmés dans la foi seule; chez ceux-ci ces mêmes choses n’entrent point comme essentielles, ni comme formelles, dans la foi, et par suite ne contribuent en rien au salut. Ces trois Causes font que si les Catholiques-Romains s’adressent à Dieu Sauveur Lui-Même, non médiatement, mais immédiatement, et si en outre ils participent aux deux Espèces dans la Sainte Eucharistie, ils reçoivent plus facilement que ces Réformés la foi vive au lieu de la foi morte, et sont portés par le Seigneur, au moyen des Anges, aux portes de la Nouvelle Jérusalem ou de la Nouvelle Eglise, et introduits avec joie et jubilation.


