20. Qu’il y ait entre les Catholiques-Romains et les Protestants sur ces quatre Articles une telle Conformité, qu’à peine existe-t-il une différence de quelque importance, excepté que les premiers ont conjoint la foi et la charité et que les seconds les ont séparées, c’est ce qui a été à peine connu de quelqu’un, et même tellement ignoré, que les Doctes vont être eux-mêmes surpris de l’énonciation de ce fait: la raison de cette ignorance, c’est que les Catholiques-Romains s’adressent à Dieu notre Sauveur, rarement mais à sa place au Pape comme vicaire, et aussi aux Saints; de là ils ont tenu profondément assoupis leurs dogmes sur l’Imputation du Mérite du Christ et sur la Justification par la foi; que cette imputation et cette justification soient cependant au nombre des dogmes reçus et reconnus par eux, c’est ce qu’on voit clairement par les Décrets du Concile de Trente, rapportés ci-dessus, Nos. 3, 4, 5, 6, 7, 8, et confirmés par le Pape Pie IV, N° 2; et, si on les compare avec les dogmes tirés de la Confession d’Augsbourg, et rapportés d’après la Formule de Concorde, Nos. 9, 10, 11, 12, on peut voir que les différences qui existent sont plutôt verbales que réelles. Les Docteurs de l’Eglise, en les lisant et en les conférant, peuvent voir, il est vrai, qu’ils sont conformes, mais non toutefois avec une pleine évidence; or, afin que ceux-ci, et ceux qui sont moins Doctes, et aussi les Laïques, voient cette conformité, quelques éclaircissements seront ajoutés dans ce qui suit:
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #73
73. Que dans Matthieu, Chap. 24, dans Marc, Chap. 13, et dans Luc, Chap. 21, où sont rapportées des choses semblables, ce ne soit pas une description de la destruction du Temple et de Jérusalem, mais que ce soit une prédiction des changements d’état successifs de l’Eglise Chrétienne dans leur ordre jusqu’à son dernier état quand arrive la fin, on le verra dans l’ouvrage même, où ces chapitres seront expliqués: et, en attendant, on peut le voir d’après ces paroles dans les mêmes Evangélistes:
«Alors apparaitra le signe du Fils de l’homme, et alors se lamenteront toutes les Tribus de la terre; et elles verront le Fils de l’homme venant dans les nuées du ciel avec puissance et gloire: et il enverra ses Anges avec grande voix de trompette, et ils rassembleront ses Elus depuis les extrémités des Cieux jusqu’à leurs extrémités. » (Matthieu 24:30-31; Marc 13:26-27; Luc 21:27)
Que ces choses n’aient été ni vues ni entendues à Jérusalem quand cette ville a été détruite, et qu’aujourd’hui l’on croie qu’elles doivent arriver au temps du Jugement dernier, cela est connu. On lit aussi des choses semblables dans l’Apocalypse, dans laquelle, depuis le commencement jusqu’à la fin, il ne s’agit que du dernier état de l’Eglise; là se trouvent ces paroles:
« Voici, Jésus-Christ vient dans les nuées, et se lamenteront sur Lui toutes les tribus de la terre. » (Apocalypse 1:5, 7).
Lesquelles ont été expliquées mot à mot dans L’Apocalypse Révélée 24-28; et l’on y voit, numéros 27, 348, 349, ce qui est signifié par les Tribus de la terre et par leurs lamentations.


