62. Ceux qui ont vu des Propriétés purement humaines indignes de Dieu, et cependant attribuées à Dieu, ont dit pour défendre le Système de la Justification une fois conçu et le voiler d’une apparence, que la colère, la vengeance, la damnation, et autres choses semblables sont des attributs de Sa Justice, et que c’est pour cela que dans la Parole ces expressions sont plusieurs fois employées et comme appropriées à Dieu. Mais la colère de Dieu, dans la Parole, signifie le mal chez l’homme; et comme ce mal est contre Dieu, il est appelé la colère de Dieu, non pas que Dieu se mette en colère contre l’homme, mais parce que l’homme d’après son mal s’irrite contre Dieu, et comme le mal porte avec lui sa peine, de même que le bien sa récompense, c’est pour cela que quand le mal punit l’homme, il semble à l’homme que c’est Dieu qui le punit; en effet, c’est comme si un malfaiteur s’en prenait à la loi de ce qu’il est puni, ou si l’on s’en prenait au feu de ce qu’on est brûlé quand on y porte la main, ou si l’on s’en prenait à une épée nue dans la main d’un homme qui protège lorsqu’on se précipite sur la pointe: telle est la Justice de Dieu. Mais on peut voir là-dessus de plus grands détails dans L’Apocalypse Révélée, à savoir, sur la Justice et le Jugement en Dieu et par Dieu, (L’Apocalypse Révélée 668). Que la colère Lui soit attribuée, on le voit, (L’Apocalypse Révélée 635), et aussi la Vengeance, (L’Apocalypse Révélée 658); mais cela dans le sens de la lettre, parce que ce sens a été écrit par des apparences et des correspondances, mais non dans le sens Spirituel; dans celui-ci la vérité est dans sa lumière. Je puis affirmer que lorsque les Anges entendent quelqu’un dire que Dieu par colère a décidé la damnation du Genre humain, et qu’étant ennemi il est réconcilié par le Fils comme second Dieu engendré de Lui, ils deviennent comme ceux qu’une commotion des viscères et en même temps de l’estomac excite à l’évacuation, et ils disent: « Que peut-on dire de plus insensé sur Dieu?»
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #68
68. Qu’il n’y ait point de lien de la charité et de la foi, c’est une conséquence des Propositions suivantes dans leur Doctrine de la justification:
La foi est imputée à justice sans les œuvres, N° 12 (a).
La foi ne justifie pas, en tant qu’elle a été formée par la charité, N° 12 (6).
Les bonnes œuvres doivent être entièrement exclues, quand il s’agit de la justification et de la vie éternelle, N° 12 (f).
Les bonnes œuvres ne sont point nécessaires au salut, et l’assertion de leur nécessite doit être absolument rejetée de l’Eglise, N° 12 (g) (h) (i) (k),
Le salut et la foi ne sont ni conservés ni retenus par la charité ni par les œuvres de la charité, N°12 (m) (n).
Les bonnes œuvres mêlées à l’affaire de la justification sont pernicieuses, N° 14 (g).
Les œuvres de l’esprit ou de la grâce, qui suivent la foi comme fruits de la foi, ne confèrent rien non plus pour le salut, N° 14 (e), et ailleurs.
De ces Propositions il résulte inévitablement qu’il n’y a aucun lien d’une telle foi avec la charité, et que s’il y’en avait un, il serait pernicieux pour le salut, parce qu’il le serait pour la foi, qui ainsi ne serait point chargée seule du salut. Qu’il ne puisse pas y avoir effectivement de lien de la charité avec cette foi, c’est ce qui a été montré ci-dessus, N° 47, 48, 49, 50; aussi peut-on dire que c’est d’après le pourvu et le prédestiné que les Réformateurs ont jeté dehors et si loin de leur foi la charité et les bonnes œuvres; car s’ils les avaient conjointes, ç’aurait été comme s’ils eussent conjoint un léopard et une brebis, un lion et un agneau, un épervier et une tourterelle; cette foi est même décrite par un Léopard dans l’Apocalypse; voir Apocalypse 13:2, et l’Explication, L’Apocalypse Révélée 572. Quant à ce que c’est que l’Eglise sans la foi, et la foi sans la charité, et par conséquent l’Eglise sans le mariage de la foi et de la charité, on le voit ci-dessus, N° 48; ce Mariage est l’Eglise même, et c’est l’Eglise Nouvelle qui est maintenant instaurée par le Seigneur.


