42. Si cette foi, qui est en un seul Dieu, est reconnue et reçue comme vraiment salvifique, quand la foi précédente, qui est en trois Dieux, est mise de côté, c’est parce que la foi en un seul Dieu ne peut pas auparavant être vue dans sa face; en effet, la Foi d’aujourd’hui est considérée comme étant la seule qui sauve, parce qu’elle est en un seul Dieu, et parce qu’elle est dans le Sauveur; mais toujours est-il que cette foi a deux Faces, l’une interne, et l’autre Externe; l’Interne a été formée d’après la perception de trois Dieux; qui est-ce qui perçoit ou pense autrement? Que chacun se consulte. Ces deux faces sont absolument discordantes entre elles, an point que l’Externe n’est pas reconnue par l’Interne, et que l’Interne n’est pas connue de l’Externe. De cette discordance, et de la séparation de l’une de la présence de l’autre, a été conçue et est née une idée confuse sur les choses qui procurent le salut dans l’Eglise. Il en est autrement quand les Faces Interne et Externe concordent, se voient mutuellement comme un tout unanime et se connaissent; il est bien évident que cela arrive quand non-seulement on perçoit par le mental, mais qu’on reconnaît aussi de bouche qu’il y a un seul Dieu en qui est la Divine Trinité. Qu’alors soit détruit le Dogme de l’irritation du Père contre le Genre humain, et de sa Réconciliation avec lui, et qu’il sorte de là une Doctrine absolument différente sur l’Imputation, la Rémission des péchés, la Régénération et la Salvation, c’est ce que, dans l’ouvrage annoncé, l’on verra distinctement dans la lumière de la raison illustrée par les Divins vrais d’après l’Ecriture Sainte. Il est dit la Foi unie aux bonnes œuvres, parce que la Foi en un seul Dieu n’est pas donnée sans l’union avec elles.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle #65
65. Qu’on ne croie point aujourd’hui à d’autre Salvation qu’à celle qui est opérée en un moment par la Miséricorde immédiate, on le voit, en ce que toute l’œuvre de la salvation s’accomplit par la seule foi orale jointe à une confiance pulmonaire, et non en même temps par la charité d’après laquelle la foi orale devient réelle, et la confiance pulmonaire devient cardiaque: en effet, si l’on ôte la coopération que l’homme apporte comme de lui-même par les exercices de la charité, la coopération spontanée qui suit d’elle-même la foi devient une action passive c’est-à-dire, un mot frivole; car qu’est-il alors besoin d’autre chose que de ce moyen instantané et immédiat:
« Sauve moi, ô mon Dieu ! En considération de la passion de ton Fils, qui par son sang m’a lavé de mes péchés, et me place pur, juste et saint devant ton Trône, »
Puisque ces expressions de la bouche ont de la force, comme semence de la justification, même à la dernière heure de la mort si elles n’ont pas été prononcées auparavant? Que cependant la Salvation opérée en un moment par la Miséricorde immédiate soit aujourd’hui un serpent volant dans l’Eglise, et que ce dogme abolisse la religion, introduise la sécurité, et impute au, Seigneur la damnation, on le voit dans le traité sur la Divine Providence, publié à Amsterdam en 1764, (La Divine Providence 340).


