50. Si la charité ne peut être conjointe avec la foi de l’Eglise d’aujourd’hui, et s’il n’en peut naitre d’après quelque mariage une bonne œuvre, c’est parce que l’Imputation remplit tout; elle remet les délits, elle justifie, régénère, sanctifie, donne la vie du Ciel, et ainsi le salut, et cela gratuitement sans aucune œuvre de l’homme; que serait alors la charité, dont le mariage doit avoir lieu avec la foi, sinon une chose superflue et vaine, et sinon un accessoire et un gage de l’imputation et de la justification accessoire qui cependant n’a de force pour aucune chose? De plus, la foi fondée sur l’idée de trois Dieux est erronée, ainsi qu’il a été montré ci-dessus, N° 39, 40; et la charité, qui en soi est charité, ne peut pas être unie à une foi erronée. On croit qu’il n’existe pas de lien entre cette foi et la charité, pour deux raisons: La première, par ce qu’ils font leur foi spirituelle, tandis qu’ils regardent la charité comme naturelle-morale, pensant qu’il n’existe aucune conjonction du spirituel avec le naturel. La Seconde raison, c’est qu’ils craignent que dans leur Foi, uniquement salvifique, il n’influe quelque chose de l’homme, et par suite quelque chose du mérite. D’ailleurs, il n’existe pas de lien de la charité avec cette Foi, mais il en existe un avec la Foi nouvelle, qui sera exposée ci-dessous, N° (116, 117).
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle # 38
38. A cela j’ajouterai ce passage de la CONFESSION DES ÉGLISES BELGES reçue dans LE SYNODE DE DORDRECHT:
« Je crois en un seul Dieu, qui est une unique Essence, dans quelle sont trois Personnes dans des propriétés communicables, de toute éternité réellement et effectivement distinctes, à savoir, le Père, le Fils, et l’Esprit Saint; le Père est la Cause, l’Origine et le Principe de toutes choses tant visibles qu’invisibles; le Fils est le Verbe, la Sagesse et l’Image du Père; l’Esprit Saint est la Vertu et la Puissance éternelle procédant du Père et du Fils. Toutefois on doit avouer que cette doctrine excède de beaucoup conception de l’esprit humain, mais nous en attendons connaissance parfaite dans les Cieux ».


