107. Cependant cette foi aujourd’hui chez les Catholiques-Romains a été tellement oblitérée, qu’à peine en savent-ils un iota, non pas qu’elle ait été réprouvée par quelque Décret des Papes, mais parce qu’elle a été cachée par les Externes du culte, qui sont, en général, l’Adoration du Vicaire du Christ, l’invocation des Saints, la Vénération des images, et en outre toutes les choses qui, regardées comme saintes, affectent les sens, telles que les Messes dans une langue qui n’est pas comprise, les Vêtements, le Luminaire, l’Encens, les Pompes des processions, puis les Mystères sur l’Eucharistie; par ces choses et plusieurs autres semblables, la Foi justifiante par l’Imputation du mérite du Christ, quoique établie dès le principe dans l’Eglise Romaine, a été é1oignée des regards et retirée de la mémoire, comme une chose enfoncée en terre et recouverte d’une pierre, près de laquelle des moines sont placés en sentinelle, de peur que cette foi ne soit déterrée et rappelée; car si elle était rappelée, la foi dans le ponvoir surnaturel des Ecclésiastiques de remettre les péchés, et par conséquent de justifier, de sanctifier et de sauver, s’évanouirait, et en même temps leur sainteté, leur suprématie et leurs riches profits.
Brève Explication de la Doctrine de l'Église Nouvelle # 22
22. Que les quatre Articles ci-dessus nommés, tels qu’ils sont aujourd’hui enseignés dans les Eglises Reformées, n’aient été ni nouveaux, ni forgés d’abord par ces Trois Chefs, mais qu’ils datent de l’époque du Concile de Nicée, et aient, après ce concile, été transmis par les Ecrivains, et par suite été conservés dans l’Eglise Catholique-Romaine, on le voit clairement d’après les Livres de l’Histoire Ecclésiastique. Que les Catholiques-Romains et les Réformes s’accordent sur l’Article de la Trinité de Personnes dans la Divinité, c’est parce que les uns et les autres reconnaissent les Trois Symboles dans lesquels la Trinité est enseignée, à savoir, le Symbole Apostolique, celui de Nicée et celui d’Athanase. Qu’ils s’accordent sur l’Article de l’imputation du mérite du Christ, on le voit clairement par les passages extraits du Concile de Trente, Nos. 3 à 8, confères avec ceux qui ont été tirés de la formule de Concorde, Nos. 10 à 15. Qu’ils s’accordent aussi sur l’Article de la Justification, c’est ce qui va être maintenant soumis à l’examen.


